Parmi les techniques manuelles de bien-être utilisées traditionnellement en naturopathie figurent les ventouses. Cette méthode issue de traditions ancestrales, se retrouve aussi dans les pratiques de Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC). Elle a également occupé une place intéressante au sein de la médecine occidentale au début du XXème siècle, et dans les campagnes, chez nos arrières grands-parents et grands-parents.
Aujourd’hui, la ventouse fait surtout parler d’elle pour les problématiques circulatoires et graisseuses telles que la cellulite. On peut en trouver différentes sortes : le matériel de MTC, généralement en verre et utilisé par les praticiens de santé, des ventouses de matière proche du plastique malléable, pour un usage à la fois professionnel et personnel.
On utilise les ventouses « sèches ». Dans ce cas, le vide d’air est créé par l’approche d’une flamme. Ou sous forme de ventouses « humides » = sur peau légèrement incisée (les incisions sont réservées aux praticiens habilités ayant une formation qualificative). On s’en sert également sur une peau huilée dans le cadre de drainage ou massage-bien-être.

Comment ça marche ?
Après avoir créé un vide d’air si le matériel est en verre ou par pression sur la ventouse, celle-ci est ensuite posée sur la peau sur un ou plusieurs points d’acupuncture sur le trajet d’un méridien, en fonction d’une problématique à améliorer, ou d’une zone douloureuse ou encore d’un organe que l’on souhaite soulager. La peau est aspirée par la ventouse et rougit, voire prend une couleur violacée. Cette congestion est due au fait que les pores et les capillaires sanguins de surface se dilatent par manque d’air. Cette réaction de surface permet ainsi de décongestionner les tissus et organes sous-jacents, par remontée de toxines et relance de la circulation sanguine notamment.

Les ventouses et la fameuse “lutte contre la cellulite”
Il est souvent moins évident d’obtenir des résultats en massant les zones rebelles seul(e) – généralement cuisses, hanches, fesses, ventre, bras. Cependant, le faire à la maison est intéressant car un massage quel qu’il soit est toujours bénéfique pour la circulation des liquides (humeurs : sang, lymphe, liquide interstitiel et intracellulaire) qui composent notre corps. Et au moins, on prend quelques minutes rien que pour soi ! Je conseille généralement de faire des séances (plus longues qu’à la maison) avec un professionnel et d’en optimiser les résultats en poursuivant chez soi entre les rendez-vous et par la suite. L’utilisation des ventouses dans ce cas se révèle rapidement positive : on dégonfle, la peau retrouve sa fermeté, et paraît visiblement plus belle.
Petit point négatif : l’usage des ventouses peut générer quelques bleus ou marques qui ne seront que temporaires et vite oubliés !
Quelques contre-indications sont à noter : ulcérations/allergies cutanées, pathologie cardiaque, risque de phlébite, hémophiles, tumeur, période des règles, femmes enceintes, fracture, maladie infectieuse en cours.
Bienfaits des ventouses
Pour tous ceux qui veulent en profiter, voici quelques bénéfices non exhaustifs à l’utilisation des ventouses dans plusieurs domaines :
- Circulation sanguine et lymphatique améliorées
- Problématiques chroniques touchant la sphère gastro-intestinale, le système respiratoire et les émotions associées (période de tristesse par exemple)
- Le passage de la ventouse sur des zones ou organes un peu sensibles fait du bien et aide à soulager certaines douleurs (mal de dos, ventre, articulations, …)
- On bénéficie en plus d’un aspect « détente » de la pratique : le phénomène de congestion/décongestion dû à une action réflexe étant en lien avec le système nerveux.
Cette technique sera d’autant plus efficace associée à une hygiène de vie individualisée et adaptée à votre problématique ou objectif à atteindre.
Sources :
– Ecole de naturopathie CENATHO© Daniel Kieffer
– Daniel Henry, La médecine des ventouses, Editions Guy Trédaniel, juin 2001
– Deng XL, Chen B, Chen ZL. Clinical application of moving cupping
therapy based on skin reaction observation and syndrome differentiation
Zhongguo Zhen Jiu. 2014 Dec;34(12):1215-6. (PubMed)